Un album d’electro-pop qui fait penser à Kate Bush au sommet de sa carrière, voilà comment on pourrait résumer ce très beau disque de Braids. 4e album du groupe canadien, Shadow Offering est une oeuvre qui ramène la voix au devant, les instruments servant à la mettre en valeur. Et si le timbre de Raphaelle Standell-Preston n’est pas totalement le même que celui de l’ange britannique Kate Bush, voire Tori Amos, certaines intonations y font furieusement penser (l’onirique Here 4 U).
Ce sont les chansons les plus ‘lentes’ qui font mouche en premier (Eclipse Ashley ou le jazzy Just let me), entraînant un sentiment quasi physique de bien-être de l’auditeur. Attention, nous ne tombons pas chez Myskeuds dans l’easy-listening, loin de là, et la musique est très présente, mais chaque note tombant juste.
Braids offre un disque bien plus riche qu’il n’y paraît à la première écoute. C’est d’ailleurs la force de cet album : plus on l’écoute, plus on y découvre tel ou tel détail supplémentaire, pour un résultat totalement réussi : il est impossible de lier Shadow Offering à une époque musicale particulière. La force des très bons albums.