Malgré ce 18e album, certains auraient tendance à ne pas encore savoir que Chris Connelly réalise une magistrale carrière solo. Il faut dire que ses participations à de nombreux projets rock et metal indus prestigieux (Ministry, Killing Joke, The Damage Manual, Murder Inc, Pigface, Revolting Cocks et bien d’autres) sont autant de médailles et de titres qui ne laissent que peu de temps à un travail personnel.
Bloodhounds est donc le 18e disque solo de Chris Connelly, et dès le titre d’intro, que n’auraient renié ni Killing Joke ni Gary Numan, on remarque la voix bowiesque de l’interprète. Un peu comme si un sosie vocal de Johnny se mettait en avant (naaaaaaaaan, ça n’existe pas bien sûr…). Bon, évidemment, la différence, c’est que Chris Connelly a eu largement le temps de se faire connaître du vivant du Thin White Duke. Mais plus qu’à Bowie, on pense par moments au Ulysses Della Notte de Reeves Gabrels…. Guitariste de Bowie à la fin des 90s.
Passé cette similarité vocale, que valent les chansons ? Eh bien elles valent quelques unes des excursions de Bowie dans les 90s vers les territoires industriels (période Earthling, notamment). Grosse guitare, synthés, boites à rythme, et quand même une vraie chaleur humaine se dégagent de chaque titre.
Chris Connelly ose aussi la douceur en chanté/parlé (Farewell to Athens) sur une rythmique très ambient, la pop spleenesque (Desolation blues) et le spoken word crooner dans un monde post-apocalyptique (F-Birds).
Si vous aviez raté les 17 premiers albums de Chris Connelly, déjà ce n’est pas bien, mais ensuite, c’est là le moment et le disque pour entrer dans son univers !
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