Le titre de l’album, déjà, évoque pour le fan des films Disney 70s cette histoire mystico-viking L’ile sur le toit du monde, contant les aventures d’un père qui part dans le grand Nord à la recherche de son fils, lequel vit chez des vikings n’ayant pas évolué en mille ans. L’hypérion est ici le nom du dirigeable qui leur permet de naviguer dans le ciel au gré de leurs aventures.
Peut-être Gesaffelstein a-t-il pensé à ce film, ou plutôt au soleil de la mythologie grecque. Soleil, car oui, Hyperion est un album plus lumineux que Aleph, publié il y a déjà six ans, qui n’hésitait pas à se rapprocher plus d’une esthétique industrielle.
Ici, le propos se veut plus minimaliste (Reset), voire même parfois rétro (Ever now rappelle les grandes heures de Jean-Michel Jarre, croisé avec Aphex Twin quand So Bad nous plonge en pleine époque trip hop).
Il y a deux invités sur ce disque : The Weeknd et Pharell Williams, soient deux des plus grosses pointures actuelles en matière de groove electro.
Hyperion est de ces disques qui ne peuvent laisser froid. Au contraire, c’est un ensemble qui se laisse apprivoiser écoute après écoute, ne dévoilant qu’une partie de son grand-oeuvre.
Il y a bien l’un ou l’autre morceau pour rappeler les racines plus rock, plus dark, plus goth (Vortex, Memora que l’on pourrait presque rapprocher des travaux les plus instrumentaux et ambients de Nine Inch Nails), mais Hyperion est avant tout un disque lumineux. Lumière noire sans doute, mais lumière de façon certaine.
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