Deuxième album du groupe le plus inattendu de l’histoire du rock. D’un côté, Sean Lennon, fils de ses parents, génie pop pour papa, muse bruitiste pour maman. De l’autre, Les Claypool, iconoclaste rock au sein de son Primus, prêt à tous les délires.
Et si le premier album du duo laissait un peu circonspect, les quelques scories ont ici été corrigées. Pour aboutir à un disque où le sens pop de Sean Lennon (son magnifique album solo Friendly Fire en est un excellent exemple) permet la composition de chansons immédiatement reconnaissables, assimilables et fredonnables (Little fishes, Easily charmed by fools). Aboutir aussi à un disque aux arrangements exigeants, sur lequel chaque nouvelle mesure peut transformer immédiatement toute la chanson (Toady Man’s hour). Un labyrinthe musical dans lequel on se perd avec un bonheur assez inouï, il faut bien l’avouer !
On sent encore une fois le duo Lennon / Claypool s’amuser de ce qu’il propose au public. De rire de l’intellectualisation que certains auront de leur travail, pendant que d’autres n’y comprendront qu’un délire (ium). South Of Reality fait partie de ces disques qu’il faut écouter, sans rien faire d’autre. Pour en profiter. Chaque seconde. Chaque note.