Comme beaucoup d’hommes masqués, White Mash a un nom. Pas Bruce Wayne, mais John De Wit. Ce musicien néerlandais publie avec My World un album qui risque de faire date dans la galaxie indus.
Il réussit à extraire de ce genre musical aujourd’hui en panne d’inspiration ce qu’il y en a toujours eu de meilleur : un groove froid, glacial, martial même. Et cette capacité à faire pourtant bouger les gens, à les bousculer aussi.
White Mash tient autant d’un Nine Inch Nails, pour sa capacité à créer des chansons et pas simplement un collage de bruits, que des groupes qui ont propulsé l’indus dans la culture dance populaire comme The Prodigy, Senser et quelques autres.
Parce que, oui, My World attaque le mont Indus par son versant clubbing. Le rock ou le metal sont plus présents ici pour apporter leur lourdeur, leur noirceur, mais restent en fond d’écoute. L’objet My World est un disque pour metalleux indus qui a envie de se faire une virée clubbing après un concert. Et il y parvient parfaitement. On pourra éventuellement regretter qu’il y ait autant de titres (16 au total), rendant le disque un peu pénible sur la fin. Mais si l’on prend les chansons séparément, on a une parfaite et idéale bande son pour une soirée gothic. Knuckelhead, parfaite ouverture à la rythmique rammsteinienne y côtoie le drum’n’bass sombrissime Playtime finish, quand Assassin ou White Canvas rappellent à quel point le phrasé rap est idoine pour créer une sensation d’étouffement et de stress supplémentaire à l’electro indus. Sans compter les bidouillages purement hip hop qui sont saupoudrés à juste dose. Idem pour l’emploi par moment d’un phrasé plus spoken word.
C’est bien simple, depuis la fin de the KFD au milieu des 90s on n’a pas eu de disque aussi excitant ! My world est un disque apocalyptique, au taux d’adrénaline maximal, idéal pour une séance de sport extrême !