S’il y a un disque qui a tourné ces dernières semaines chez Myskeuds, c’est bien ce Drøm du groupe danois Halshug. Surnommés par Vice les « Punk en BMW », ils proposent sur ce deuxième album une musique agressive, oppressante et dont les sonorités s’approchent d’une forme d’extrémisme indus. C’est bien simple, si Killing Joke naissait aujourd’hui, ce serait Halshug. Drøm est un concentré de violence, de puissance de 10 titres sans concession. Ils sont interprétés pour l’essentiel en danois, ce qui n’en rend pas la compréhension spécialement aisée. Mais c’est aussi la magie de la musique : séduire par le son, ou ici par une forme d’agression bien sentie.
L’usage d’une basse très forte et sombre donne à l’album une coloration toute particulière, une forme d’aura très personnelle au travail de ce trio. Et si Killing Joke est le nom qui revient à première écoute, l’ombre des géniaux Stooges plane aussi de ci, de là (notamment ce son de cuivre sur Taenk Pâ Dit Selv, proposé certes par un harmonica, pas un saxo, mais l’illusion est parfaite).
Ajoutez une pochette d’album flirtant avec les esthétiques indus ou post-black, et vous vous ferez une idée plus précise (ou surtout… Moins précise) de la richesse d’un tel disque. L’indus, version bien bourrin, on le trouve notamment sur l’instrumental barré 2:47.
Halshug parvient avec Drøm au mélange quasi parfait entre brutalité, violence et approche mélodique certaine.
S’il y a un disque qui a tourné ces dernières semaines chez Myskeuds, c’est bien ce Drøm du groupe danois Halshug !