Michael Kiwanuka signe son troisième album, après les fantastiques Home Again et Love & Hate. Après celui-ci, où il tentait avec brio de mélanger la soul classique au prog d’un Pink Floyd (Little cold heart), c’est avec ce disque éponyme un retour à la soul la plus pure, la plus seventies.
La fête annoncée sur une pochette vintage commence bien avec You Ain’t the Problem, avec ce grain de son si caractéristique de la soul new-yorkaise un peu dirty.
Et s’il y a bien un domaine dans lequel excelle Michael Kiwanuka, c’est le sens de la mélodie et du rythme. Impossible de ne pas fredonner rapidement le refrain de I’ve been dazed.
L’album se calme ensuite, avec plus d’intimité, de douceur et bien moins de rage. Comme sur ses albums précédents, Michael Kiwanuka nous convie à visiter les moindre recoins de la soul music, mais en l’adaptant aux autres genres musicaux qui l’ont inspiré, lui qui cite sans difficulté Jimi Hendrix ou Richie Havens parmi ses racines musicales.
Kiwanuka, l’album, est tout aussi inspiré que les précédents. Et marque néanmoins un tournant, avec ce revival 70s en production, au son plus épais, moins épuré, moins clinique notamment que sur Love & Hate. Et s’affirme comme un vrai disque de soul pour hard rocker, au final, dans la lignée d’un Curtis Harding. Son auteur, lui, s’affirme comme la référence actuelle du genre. Rien de moins !