Dan Bejar, l’artiste canado-espagnol, est de retour avec ce 13e album, déjà, 3 ans après le très beau Ken. Et dans Have we met, il prolonge l’aventure alors débutée d’une pop lorgnant vers la musique électronique (Crimson Tide, superbe ouverture sur laquelle Dan Bejar la joue plutôt crooner, tout comme sur la pochette de l’album, mais avec des intentions instrumentales depechemodesques).
Have we met marque une forme de rétro-futurisme, comme c’est le cas de nombreux artistes retournant actuellement vers les années 80. Mais ici, ce serait plus sous la forme d’un paradoxe spatio-temporel (coucou Doc et Marty !), Destroyer proposant une musique qui pourrait être l’une des évolutions possibles des sons d’alors, vers le jazz notamment (The Raven), un peu comme si Angelo Badalamenti et David Lynch avaient été les rockstars les plus influentes de l’époque.
Et cette voix douce-amère, pas tout à fait chantée, pas tout à fait parlée, achève de faire une nouvelle fois d’un album de Destroyer un moment unique.
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