Parfois, il faut un peu de hasard pour découvrir un groupe qui a tout de même 35 ans d’existence. C’est le cas, ici, avec Brainbombs, groupe suédois qui affiche déjà 8 albums au compteur avant ce Cold Case, publié en début d’année. Un disque abrasif dans lequel Brainbombs balance une musique qui fait mal, entre saturations guitaristiques, saxo qui se balade de ci, de là pour apporter une ambiance post apocalyptique ou délivrer des perles de free jazz, et des vocalises tantôt chantées, tantôt scandées.
L’album reste cependant varié (Cold Chase, balade underground qui ouvre l’album, I am Cocaine, mélange funk post punk bruitiste, qui touche au sublime) et promeut des ambiances rappelant tantôt les Stooges à leur paroxysme, tantôt les brûlots d’un Lou Reed dans ce qu’il avait de plus expérimental ou d’un Sonic Youth.
Brainbombs propose sur Cold Case une forme musicale typée, personnelle et si les références ci-dessus sont à prendre en compte, c’est bien plus pour indiquer une forme de chemin musical, de cousinage lointain, que d’inspiration véritable, tant le chemin tortueux de Brainbombs est unique.
Certes, Cold Case n’est pas un disque à mettre dans tous les casques audio. Il n’en demeure pas un plaisir malsain qu’on veut se faire de temps en temps, une gourmandise au goût âcre et très poivrée.