Il y a quelque chose de jubilatoire à imaginer les super groupes qui se forment. Human Impact en est l’un des derniers exemples. Fondé par Chris Spencer dans la foulée du split de son projet de longue date Unsane, Human Impact réunit à ses côtés des membres ou anciens membres des vénérés Cop Shoot Cop et Swans.
Et l’album est à la hauteur des attentes très importantes générées par un tel rassemblement de talent. Dès les premières mesures de l’introductif November, c’est le riff de Don’t fear the reaper (Blue Oyster Cult) qui est martyrisé, découpé à la hache, de façon assez exemplaire.
Suivent 9 autres titres tous aussi indispensables les uns que les autres qui nous ramènent au milieu des années 90 quand rock, hardcore, indus et influences jazz batifolaient. L’un des groupes phares en était justement Cop Shoot Cop. Etonnante boucle temporelle donc.
Et c’est cette musique que Human Impact semble vouloir remettre au goût du jour. Mais loin d’être nostalgique, le groupe propose une musique actuelle, sombre à la violence sourde.
Quelques incursions plus « légères » parsèment cependant l’album (Protester, où les paroles scandées hardcore trouvent pour écrin étonnant une sorte de boogie-rock sous influence électro, si, si !).
Le rock indie est entrain de trouver un nouveau héros. Espérons qu’il nous propose encore de nombreux albums de ce calibre !