Personnage aussi incontournable que curieux, Brant Bjork, figure essentielle de l’émergence du courant stoner dans les 90s, lorsqu’il officiait comme batteur de Kyuss.
Il a entrepris au tournant des années 2000 une carrière en solo ou en contributions diverses particulièrement riche.
Mais il donne aussi l’impression dans ses productions d’un côté tellement branlos-qui-joue-sur-la-facilité-de-son-talent que le résultat passe parfois au second plan.
Et ça pourrait encore être le cas sur cet album éponyme, si l’on s’en arrête à la photo sur la pochette.
C’est à sa musique que l’artiste veut être jugé, et là, ce disque c’est une succession de pépites reprenant les codes du stoner : plus tout à fait rock, pas encore metal, mais blues, space et crasseux tout du long. Avec surtout ce groove tout en rondeurs, chaud et entraînant, avec ce soupçon d’humour pas toujours fin.
On pourrait analyser et commenter chacune des 8 chansons qui composent le disque, tant chacune a son identité propre, son histoire, comme autant de saynètes. Il y en cependant une qui à elle seule justifierait l’achat de l’album : Jesus was a bluesman. Rarement, on a entendu chanson ayant un tel degré de coolitude absolue !