Ca fait du bien de constater qu’en 2020 on peut encore être surpris par un disque. Non pas parce qu’il révolutionne la musique par une proposition tout à fait différente. Mais parce qu’il revisite un genre musical que l’on pensait perdu.
C’est le cas de ce Dark woven light, par le groupe Fool’s Ghost, qui vient de son Kentucky plus connu pour une approche musicale plus heavy, plus southern, aussi.
Ici, c’est tout le contraire, et les aficionados de The Gathering (principalement la période mid90s mid00s avec Anneke Van Giesbergen) seront en terrain connu, ou presque. Puisque la musique éthérée est clairement dans la lignée des Néerlandais. Un mélange de douceur et juste ce qu’il faut de noirceur. Fool’s Ghost définit d’ailleurs sa musique comme la frontière entre l’espoir et la réalité.
Musique assez minimaliste, pour accompagner la voix de la chanteuse Amber Thieneman, Fool’s Ghost propose un disque très apaisant, faussement sombre, mais pour mieux laisser la lumière passer par quelques interstices.
Les moments de grâce ne manquent pas (Fugue, In between, ou le final jazzy Ghost heart) et Fool’s Ghost signe un premier album que l’on espère sincèrement promesse de belle carrière à venir, tant on sent que le groupe n’a pas encore proposé 10% de ce dont il est capable. Impressionnant, en y pensant.
