Ulver signe une jolie suite à The Assassination of Julius Caesar (publié en 2017, album de l’année de Myskeuds) via ces Fleurs du Mal. Entretemps, le groupe norvégien s’était fendu d’un album drone à conseiller aux spécialistes du genre.
Ici, c’est un retour à cette électro qui accompagne finalement Ulver depuis de nombreuses années, d’abord sur un trip hop pas tout à fait absous de ses influences metal, et sur ces deux disques d’un rock électro qui les désigne très clairement en potentiel rival de Depeche Mode.
Encore une fois, c’est d’abord une histoire de sorcellerie du son, puisque Martin Glover « Youth » est à nouveau derrière la console, apportant ce son vintage 80s, mais avec une vraie appropriation pour Ulver. Sans oublier la participation de Christian Fennesz sur l’introductif One last dance.
Suit Russian doll, premier single publié en clip dès le printemps, qui donne une idée précise du désormais style d’Ulver : rock – electro – dark et dépouillé, mais avec un sens tellement riche de la mélodie.
Flowers of evil est évidemment une référence à « notre » Charles Beaudelaire, mais le groupe n’y traduit aucun de ses poèmes vénéneux. Autre référence à la France, la pochette qui dévoile une partie de la photo des « Tondues de Sainte Foy ». Ulver joue de cette image liée à la musique industrielle, dont le groupe est proche, entre Eros et Ehanatos. A noter aussi la sortie d’un très beau livre, Wolves evolve, uniquement en anglais, qui raconte le parcours du groupe.
A noter, parmi les 8 morceaux de l’album Hour of the wolf, sorte de cri pour un groupe dont le nom signifie Loup en norvégien, et Nostalgia, totalement barré 80s, comme sorti d’une capsule temporelle.
Ulver signe un album qui offre encore une fois à ses fans le titre de fans les plus ouverts du monde, tant la musique polymorphe du groupe aurait de quoi décourager. Parlez-en aux fans d’ACDC !!!
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