Ca commence comme une douceur pop, puis arrive le flow de Cal Scruby, et un choeur religieux. Ensuite, ce choeur disparaît, puis le morceau devient un titre rap plus conventionnel (Donnie Darko)… Néanmoins, rien que cette intro donne une bonne idée de l’ambiance générale, à la fois mélancolique et dépouillée qui conduit ce deuxième album (après Unsigned, l’an dernier).
Cal Scruby, lui, apparaît un Mc à l’allure de « gendre idéal », white trash juste ce qu’il faut, un « Eminem qui pourrait plaire à ton père et à ta mère ».
L’ambiance est jazzy, sombre, et le flow de l’artiste fait le reste, faussement désabusé sur ce qui l’entoure. On pourrait presque parler (tout est dans le presque !) d’ambiance également post punk, par l’utilisation de ces samples très sobres, très simples, mais qui n’en ont pas moins une très grande musicalité.
L’usage du piano (1000 ways to die) renforce la mélancolie générale d’un album de rap qui emprunte autant aux canons du genre qu’il ne s’embarque vers une obscurité assez rare dans le genre. Pas de bling-bling ici, mais un récit de 17 titres au son très unitaire, qui n’ennuie jamais, de par un son jazz en plein.
Gros album de rap ! Qui a déjà épuisé la platine de Myskeuds !