Il y a des disques que l’on n’attend plus, tant le temps passe et nous aussi, passons à autre chose. C’est le cas avec Ascension of The Watchers qui sort ces jours-ci son deuxième album, le premier datant de 2008… De là à dire que ses géniteurs n’en foutent pas une il n’y a qu’un pas… qu’on se gardera bien de franchir. En effet, nous parlons ici d’un simple side project, dont les têtes pensantes sont Burton C. Bell (Fear Factory) et John Bechdel (Ministry, Fear Factory et plus simplement tout ce que l’indus US compte de grands groupes !).
Les deux hommes ont voulu, dès Numinosum, en 2008, proposer une musique qui s’inscrit dans leur genre de prédilection, l’indus, mais en sortant du carcan de leurs projets respectifs.
Et bizarrement, c’est d’abord la dernière chanson qui va nous intéresser ? Pourquoi ? Parce qu’Ascension of the Watchers nous refait le coup de la reprise. Après un Sound of silence (Simon & Garfunkel) revisité en mode « générique de fin de Westworld avant que la série ne soit créée, soit une musique de western post-apocalyptique), c’est cette fois le Sign your name de Terence Trent d’Arby qui a droit à son lifting. Et encore une fois, c’est une réussite : le côté post-apocalyptique est toujours là, mais va chercher du côté du sacré Hurt de Nine Inch Nails, dans une recherche de douceur âpre et âcre. Où l’on s’aperçoit que le chant clair de Burton C. Bell, déjà de mise depuis bien 25 ans chez Fear Factory, fonctionne à merveille sur des chansons douces (ça on le savait moins !).
Passons maintenant aux compositions du groupe, puisque c’est tout de même l’essentiel de leur album. Là encore, c’est du zéro fautes : une sorte d’hybride indus/gothic ultra mélodique et même parfois contemplatif (Apocrypha, la chanson, A wolf interlude, ). Les morceaux sont tous sombres, mais invitent pourtant chacun à trouver une forme de lumière, d’espoir au milieu du néant, chose finalement classique dans le gothic, mais ici mise en musique et en mots avec une maestria peu habituelle.
Apocrypha apparait comme l’un de ces albums que l’on peut qualifier d’égoïste à écouter : c’est seul, au casque, en se promenant – par exemple- qu’il prend sa dimension la plus forte.

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