Les meilleurs albums 2020 de Myskeuds

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A année exceptionnelle, en 2020 on vous fait le Top 20 !

Au-delà d’un pseudo mauvais jeu de mots, si 2020 a été une année assez pourrie dans pas mal de domaines, il faut reconnaître que les albums publiés cette année nous ont fichu un sacré casse-tête ! Impossible de n’en retenir que 10. Alors, autant aller jusqu’à 20 et même là, la sélection a été très difficile. On a essayé de retenir la méthode habituelle (au nombre d’écoutes parmi nos albums préférés), mais il y a eu des arbitrages, des égalités. Du coup il y a eu quelques réécoutes. Et plus que jamais ce classement se termine dans un ordre qui aurait pu être tout autre. Sans faire les Jacques Martin du XXIe siècle, c’est un peu comme si tout le monde avait gagné cette année, tant les très bons albums ont été légion !

On espère simplement que ces albums (et tant d’autres) pourront à nouveau vivre sur scène, le lieu si sacré, avec le studio, où ils prennent toute leur dimension, partagés entre les artistes et leur public, pour une émotion et une communion collectives qui nous manquent tant aujourd’hui.

Voici le classement !

1. Ulver – Flowers of Evil (electro rock)

Parce qu’Ulver se révèle toujours le meilleur groupe de synth pop actuelle, et enfonce le clou trois ans après un fantastique The Assassination of Julius Caesar. Et parce que Russian Doll est un titre du même calibre que Blinding Lights de The Weeknd, en plus evil, bien sûr !

2. Me & That Man – New man, new songs, same shit vol.1 (folk/rock)

Parce qu’un album folk/blues par un musicien black metal, Nergal – leader de Behemoth – entouré d’un paquet d’invités (Sivert Hoyem de Madrugada, Mat McNerney de Beastmilk / Grave Pleasures, Corey Taylor de Slipknot / Stone Sour et plein d’autres), c’est le gage d’un disque sombre, rock, et festif.

3. Algiers – There is no year (rock)

Parce que publier en janvier 2020 un album intitulé There is no year, c’est l’action la plus punk et intuitive de l’histoire du rock ! Et parce que l’album renoue avec l’urgence et le groove mêlé d’indus et de gospel du premier disque éponyme d’Algiers, il y a cinq ans. 

4. King Dude – Full Vertigo Moon (dark folk)

Parce que King Dude, alias Thomas Jefferson Cowgill, est un loser magnifique, on ne pouvait pas le mettre sur le podium (et aussi parce qu’on l’avait déjà fait sur son album précédent, Music to make war to en 2018). Et parce que maintenant que Cash et Cohen ne sont plus là, il est le seul cavalier de l’Apocalypse qui sait aussi bien manier l’ironie, le sens du mot et de la musique, pour rendre n’importe quelle chanson malsaine et vénéneuse.

5. Biffy Clyro – A Celebration of Endings (indie rock)

Parce que le trio écossais est aujourd’hui le plus grand groupe rock de Grande Bretagne.Et qu’il est aussi à l’aise dans l’expérimentation que dans les pop songs.  Bye Bye Muse and co…

6. Bruce Springsteen – Letter to you (rock)

Parce que le Boss est et reste le Boss. Et que ce premier album inédit depuis 7 ans est une nouvelle preuve que Springsteen est aujourd’hui au-delà de la légende. Il trône à côté d’Elvis et de Johnny Cash. Mais il est encore vivant, et plus que jamais.

7. En Minor – – When the cold thruth has won its miserable welcome out (dark folk)

Parce qu’imaginer Phil Anselmo (Pantera, The Illegals, etc.) en chanteur folk crépusculaire, c’est au-delà du pensable. Et que le résultat, il est là et bien là !

8. Eels – Earth to Dora (rock)

Parce que Eels n’a jamais rien fait d’autre que ce qui lui plait, et que Earth to Dora semble être la quintessence de ce que E a publié depuis près de 25 ans. Parce que c’est la parfaite bande son d’un cocooning de confinement.

9. Bone Cult – Death Electronica (indus)

Parce que Nine Inch Nails n’a pas publié d’album indus-rock cette année (préférant les deux nouveaux très beaux chapitres des Ghosts). Et qu’on imagine bien Bone Cult ouvrir pour une tournée de Monsieur Reznor & Son Orchestre, pour mettre le feu aux salles et aux stades (enfin, le jour où…).

10. Mr. Bungle – The raging wrath of the Easter bunny (Mr. Bungle)

Parce qu’un album de total n’importe nawak entre metal extrême, hardcore, disco, pop et jazz si bien fichu, à part Mr. Bungle, personne n’a jamais su faire.

11. Chris Connelly – Graveyard Sex (gothic)

Parce que l’émotion d’un hommage, d’un au-revoir, d’un adieu avec presque le même timbre de voix que David Bowie, ça tire bien plus qu’une larmichette !

12. Mariachi El Bronx – Musica Muerta (mariachi)

Parce que la musique mariachi, elle fait super kitsch, a priori. Et quand on l’écoute, on est saisi par sa puissance. Quand en plus, elle est jouée par un groupe de hardcore latino de L.A. (The Bronx, qui a aussi sorti en parallèle Dead Songs en 2019), elle prend une dimension « à la vie, à la mort » incroyable.

13. Thundermother – Heatwave (hard rock)

Parce que ces quatre demoiselles sont aussi adorables backstage que furieuses en diable sur scène. Et qu’avec Heatwave elles donnent la leçon avec facilité et talent à pas mal de mecs !

14. Agnes Obel (pop)

Parce qu’elle nous avait un peu déçu sur Citizens of Glass, et que cette année elle signe un disque envoûtant, où l’on ne sait pas si au bord du précipice on va tomber dans le vide ou s’envoler vers un monde onirique.

15. Stone Temple Pilots – Perdida (rock)

Parce que faire le coup de l’album totalement acoustique, c’est aussi inattendu que le résultat est magnifique. Stone Temple Pilots quitte pour de bon la période Scott Weiland, même si son ombre planera toujours au-dessus du groupe.

16. Blue Öyster Cult – The symbol remains (heavy metal)

Parce qu’un nouvel album presque 20 ans après le précédent, et avec une telle énergie et de telles chansons (Tainted Blood, un classique du rock, déjà !), fallait le faire !

17. Kirk Windstein – Dream in motion (heavy rock)

Parce que le pape du sludge a réussi à fendre l’armure d’une façon inattendue, et proposer un disque de heavy rock qui ravira autant les fans de metal, de sludge que de Classic rock. Un pari osé mais plus que réussi.

18. Sly And The Family Drone – Walk it dry (jazz core)



Parce qu’un disque qui mélange l’électro d’un Squarepusher, le free jazz, la no wave des projets les plus fous de Sonic Youth et maîtrise aussi bien le chaos, c’est rare.

19. Backxwash – God has nothing to do with this leave him out of it (indus hip hop)

Parce que cette rappeuse canadienne tient plus de Ministry que de Snoop ou Kanyé.
Parce que son histoire a construit sa rage, et sa rage a bâti son art.

20. Greg Dulli – Random Desire (pop rock)

Parce qu’après The Afghan Whigs, The Twilight Singers, The Gutter Twins, Greg Dulli se lance enfin en solo.

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