Anneke van Giesbergen nous propose un album folk qui vient enrichir une discographie protéiforme, depuis ses débuts avec The Gathering, avec lesquels elle a contribué à créer – pour ne pas dire a créé – un genre particulier, l’heavenly voices. Il s’agit de cette niche du metal, principalement néerlandaise, où un groupe joue du gros metal, laissant parfois quelques plages atmosphériques, le tout mis en valeur par une voix d’ange, en l’occurrence la sienne.
Après son départ du groupe, l’artiste est toujours restée de près ou de loin associée au style, que ce soit avec ses projets (Agua de Annique) ou ses participations (duos avec Within Temptation ou , Danny Cavanagh, Devin Townsend).
Mais jamais, la chanteuse n’était allée aussi loin dans le répertoire folk. Ces arrangements doux et minimalistes mettent encore plus en valeur l’une des plus belles voix féminines du rock des 30 dernières années. L’urgence de ses années metal reste présente, allant et revenant par moments (l’un ou l’autre larsen, une rythmique un peu plus angoissante sur Hurricane), mais le propos général appelle à un optimisme dont on a bien besoin aujourd’hui (My promise, The soul knows).
The darkest sides are the brightest porte diaboliquement bien son nom. Cet album oscille entre l’ombre et la lumière, avec l’espoir toujours en maître-mot, et cette voix à nulle autre pareille. Dont on se demande toujours, 25 ans après l’avoir découverte sur l’album Nighttime birds de The Gathering si elle est humaine, ou si elle ne vient pas du royaume des anges.