Un peu de douceur, mais ailleurs. Eyehategod est de retour (après 6 ans d’une coupable absence) pour nous rappeler les principes du sludge : de la rage hardcore, des rythmiques plus lourdes et lentes que Black Sabbath et des potards à fond. Le tout pour accompagner la voix de Mike Williams, qui n’a rien perdu de sa colère.
Et le hardcore semble avoir repris le pas sur le heavy blues, sur cet album aussi enragé qu’engagé. Eyehategod a décidé d’épurer le son au maximum, et de proposer une production roots et claire à la fois.
Evidemment, les circonstances des derniers mois forment une partie du disque, de la COVID à la dernière campagne américaine : deux thèmes parfaitement en accord avec la violence du propos du groupe. Tout ici est percutant comme un uppercut balancé avec style, mais à l’arrière d’un bouge où l’on boit de la bière un peu trop chaude et du bourbon fait maison. Bref, hardcore jusqu’au bout, mais avec ce groove si particulier venu de la région des bayous.
Le sludge a progressé depuis 2014. Eyehategod revient pour rappeler les bases. Ceux qui se sont encanaillés à des musiques plus arty, même si bien sombres, sont prévenus : les gardiens du temple, c’est Eyehategod.
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