Bas les masques pour Starchild. Oui, Starchild, le chanteur et guitariste de Kiss !!! Car c’est DU Paul Stanley qu’on cause ici ! De celui qui nous assène depuis 50 ans des classiques tels que I wanna rock’n’roll all Nite, God of Thunder, Detroit Rock City. Bref, une légende du hard rock.
Mais là, sans prévenir, et surtout sans fard, il se lance dans un projet 100% soul. Et ? Et bien ? Eh bien, c’est très bien, c’est très bon ! On replonge dans cette époque, les 70s, à la naissance de Kiss, quand rock, soul, funk ne se distinguaient pas encore autant. Quand Chicago commençait à balancer des hits à la pelle, quand Bobby Womack se baladait au-delà de la 110e avenue, quand les ouh-ouh accompagnaient tambourins et violons.
Paul Stanley se révèle un soulman imparable. Il faut dire que ses aigus, lorsque’ils ne sont pas criés sur les sons rock de Kiss se rapprochent de ce qui se fait de mieux dans la soul music. En grand connaisseur de la musique, l’homme sait y faire. Il a réunit tout un groupe autour de lui, dix musiciens et choristes, pour offrir le meilleur de ce Detroit et Philadelphie ont proposé à leur âge d’or.
S’il y a 9 reprises, Paul Stanley nous offre aussi 5 chansons de son crû. Et qui n’ont rien à envier à ces classiques que sont Could it be I’m falling in love (The Spinners), O-o-h child (The five fairsteps) ou l’immense Let’s stay together du légendaire Al Green.
Le meilleur album de soul de 2021 est peut-être l’oeuvre d’un hard rockeur de 69 ans. Dans une période aussi folle, certaines choses peuvent encore étonner. Que ça fait du bien !