Voici un disque que l’on n’osait plus attendre ! Glasvegas a publié trois albums indispensables entre 2008 et 2013. Puis… Plus rien. Un hiatus qui a pris fin l’an dernier avec la mise en ligne d’un nouveau titre, annonciateur de ce Godspeed. Sur lequel les références sont nombreuses. La pochette, déjà, rappelant celle de The Clash (London Calling) qui elle-même s’inspirait de celle d’Elvis (son premier album). Hommage cinématographique, aussi, avec la reprise du thème de Psychose en interlude (Parked Car Interior).
Hommage enfin à Alan McGee, fondateur de Creation Music, label qui a permis l’émergence de Primal Scream, Teenage Fan Club ou Oasis. La chanson Shake the cage (für Theo) y est utilisée pour le générique de fin du film que lui ont consacré Irwin Welsh et Danny Boyle. Chanson étrange, faite de mots sur une rythmique qui enfle, elle est certainement ce que Glasvegas a proposé de plus étrange.
La matrice musicale a peu changé, toujours cette mélancolie mise en avant, la voix parfois cassée de James Allan y étant pour beaucoup. Mais Glasvegas a décidé d’ajouter ou, du moins de mieux mettre en avant, quelques saupoudrages électroniques, qui habillent sa musique (Dive, que ne renierait pas un John Carpenter, Cupid’s dark disco)
Glasvegas est de retour et le fait donc très bien savoir. Le NY Times avait qualifié le groupe écossais de « trop bon pour être honnête » à la sortie de son premier album. Pour l’honnêteté, chacun s’en fera son opinion. Pour ce qui est d’être bon voire trop bon, c’est une évidence confirmée encore une fois par Godspeed.