Quand on est une rockstar qui a tout connu, qui a joué dans l’un des plus grands groupes du monde, que peut-on se fixer encore comme rêves ou défis ? Andrew Farriss, lui, son truc c’est la country. Un genre évidemment très populaire aux Etats Unis, un peu moins dans le pays de notre homme, l’Australie (encore que !).
Mais au fait, Andrew Farriss, c’est qui ? Oui, parce que son nom n’est pas forcément inconnu de tous, mais sans pour autant rappeler plus que ça son parcours. Faisons vite : Bitter tears, By my side, I need you tonight, Devil inside et quelques unes des plus grandes chansons d’INXS, c’est lui ! Hé oui, derrière l’ange maudit Michael Hutchence, il ne faut pas oublier qu’INXS, c’étaient les frères Farriss : Jon, le batteur, Tim à la guitare, et donc Andrew, principal compositeur des chansons du groupe.
Mais revenons en 2021. Andrew Farriss publie son tout premier album solo cette année. Et met ainsi fin à 11 ans d’inactivité musicale, depuis l’ultime album d’INXS. Et il se met donc à la country. Premier enseignement : c’est un passionné qui s’est attelé à ce travail, pas une rockstar qui a envie de se faire un petit plaisir musical. Accents hispanisants et western apocalyptique sur la chanson d’ouverture (Bounty hunter/hummingbird), cheminement plus classique ailleurs (With the Kelly gang et ses ouvertures vers la folk celtique, dont est issue la country, ou Run baby Run) et parfois une vision plus personnelle du genre (Come midnight qui emprunte un chemin plus americana ou alt-country).
Surtout, Andrew Farriss nous fait regretter par sa voie les atermoiements d’INXS après la disparition de Michael Hutchence. Il aurait très bien pu lui succéder au micro !
Andrew Farriss, l’album, est une magnifique surprise, un disque sincère, humble, celui d’un musicien qui, n’ayant plus rien à prouver depuis très longtemps, a tout de même eu envie de se prouver à lui-même qu’il pouvait se faire plaisir loin de la musique pour laquelle il s’était fait connaître pendant plus de 30 ans.
