Le duo noise rock est de retour avec ce qui pourrait être tout simplement son meilleur album !
Ici, on avait découvert le groupe après sa reformation, sur The Physical World (2014), on avait adoré. On avait été un peu plus tièdes sur le suivant, Outrage is now (2017). Mais là ! Alors là ! Dès le premier titre, Modern guy, c’est une déflagration entre noise rock et electro rétro 80s sur des voix retravaillées façon robot Daft Punk. Un truc électro punk comme on n’en entend pas souvent. Et c’est peut-être là la plus belle évolution du groupe : donner plus de place à l’électro, ne pas laisser les ordinateurs faire joli mais les inclure totalement dans la démarche d’agression sonore.
Pas le moindre temps mort, que du gros BPM, que de la saturation, comme si les garçons s’étaient retrouvés enfermés dans une pièce sombre, au milieu du désert, et qu’au loin ils eussent entendu un peu de pop 60s, beaucoup de punk, et deviné un son des Young Gods. Is 4 Lovers est clairement un album énervé. Mais c’est un album tellement bien mis en son qu’il en devient carrément jouissif (Totally wiped out). Death From Above 79 s’offre même un titre faussement electro, peut-être le tube estival 2021, qui sait, avec Glass Homes qu’on a envie de réécouter à l’envi (ouais, la formule est nulle, mais d’une nullité proportionnelle à ce morceau qui fait penser à du Strokes grande époque mixé indus, bref une pépite).
Death From Above 79 signe avec Is 4 Lovers l’un des plus beaux albums de l’année. L’un des plus bruts, aussi.