5e album en un peu plus de 20 ans de carrière, on va dire que c’est pas énorme énorme, comme ça, à première vue. Mais lorsqu’on sait que Tomahawk, c’est un peu la gourmandise de l’omniprésent Mike Patton, qui doit participer à 1487 albums/an, on comprend mieux.
Hé oui, Tomahawk, c’est un peu le plus petit dénominateur commun de tout ce qu’aime Mike Patton. Du gros rock/fusion de Faith No More aux délires hardcore de Dead Cross en passant par l’expérimentation de Mr. Bungle, pour ne citer que ses trois projets principaux. Tomahawk propose à nouveau un parfait cocktail maison de pattoneries en tout genre (Valentine Shine, c’est du FNM pur jus, quand Predators & Scavengers se balade sur la frange la plus hardcore de la galaxie pattonienne).
Tonic Immobility, c’est juste un délire de plus, une respiration bienvenue dans une production musicale assez abondante cette année. Mais c’est tellement bien fait que le délire devient arty, et transforme naturellement cet album en excellent disque, peut-être l’un des meilleurs de l’année, certainement déjà l’un des plus barrés. En attendant que Patton se penche désormais sur un prochain Faith No More, sur un nouveau Dead Cross, sur un éventuel deuxième album de Peeping Tom, sur une B.O. de film, sur un hommage au jazz manouche du début XXe, sur une énième collaboration inattendue, etc, etc, etc. Ou carrément sur un sixième Tomahawk au moins aussi bon que celui-ci !