L’économie de notes et le silence sont parfois ce qui fait la puissance émotionnelle d’un morceau. Alors, imaginez un album entier ! C’est le cas sur cet album de Portrait Of David, où le piano est accompagné de violons et de bruits lui apportant un léger relief mélancolique et fantomatique. Quelque part dans des nimbes où Radiohead et Dead Can Dance résonneraient au loin, Ola Flottum, compositeur norvégien de musiques de films, s’offre un paysage sonore ouaté, doux et fragile.
La musique ici proposée est aérienne, tellurique, d’une beauté froide et insondable. On pourrait croire au malaise, à l’angoisse à l’écoute de ces sons qui vont et qui viennent, mais c’est tout le contraire qui se produit. On ressent en fait une douce torpeur, que l’on veut suivre chanson après chanson.
Ni totalement pop, ni réellement folk, mais un peu des deux et bien plus encore du domaine de l’expérienciel, These days are hard to ignore est un album qui fait appel à la beauté, que ce soit la beauté de la musique ou la beauté des sentiments.