Faisons d’abord les présentations du duo : Bobby Gillespie, a priori tout le monde ou presque le connait. Depuis bientôt 40 ans (quoi, déjà ???) il est le leader du génial groupe écossais Primal Scream, qui a révolutionné le rock avec l’album Screamadelica en 1991, et peut s’enorgueillir d’une oeuvre aussi riche que variée.
Jhenny Beth, elle, est française, comme son pseudonyme ne le montre pas. Camille Berthommier (c’est son vrai nom) est comédienne, animatrice et bien sûr chanteuse. Plusieurs participations à différents projets et un album solo publié l’an dernier produit par les producteurs Flood (Achtung Baby de U2, Pretty Hate Machine de NIN, Mellon Collie des Pumpkins entre autres) et Atticus Ross (de NIN).
Bref, y’a de sacrées références chez les deux artistes, qui se rejoignent sur Utopian Ashes pour un disque navigant entre folk et pop nostalgique (English town, quelque part entre Gainsbourg et Nick Cave, avec ce piano so frenchy) sans trop s’éloigner des côtes. Peu de prise de risque ici, donc, mais un résultat magique. Le duo fonctionne parfaitement, et les deux artistes se retrouvent loin de leur style propre. Du romantisme à tous les étages, du lalalalala, deux voix qui se répondent, qui jouent l’une avec l’autre, relançant la grande tradition des duos homme/femme.
Utopian Ashes s’aventure autant dans la pop et la folk (oui, on l’a déjà écrit) que dans des ambiances plus country (Your heart will always be broken) ou psyché (Stones of silence) sans jamais rien renier de ce lien créé par les voix des deux interprètes, fil rouge solide.
