La COVID-19 et ses conséquences sur les tournées et les enregistrements aura eu au moins une conséquence positive : Biffy Clyro en a profité pour créer et enregistrer son deuxième album en deux ans. Un The myth of the happily ever after qui reprend de façon assez amusante les codes visuels de son prédécesseur, A Celebration of Endings, comme pour mieux en faire un dyptique.
Musicalement, le trio écossais fait toujours « la même chose », c’est à dire dans son cas : innover, explorer, changer, surpendre chanson après chanson. L’introductif DumDum, angoissant, cède la place à un A Hunger in your haunt où le groupe retrouve ses inclinaisons post-hardcore mélodique. Puis arrive Denier, l’un des moments de grâce de l’album, l’une de ces chansons typiquement Biffy Clyro où violence et grâce se tutoient, se jaugent, se confondent aussi.
Pas assez connu ici, Biffy Clyro pose avec The myth of the happily ever after une nouvelle pierre dans son jardin britannique, s’imposant clairement comme le groupe Number one chez nos voisins brexités, alors que Coldplay n’en finit plus de décevoir par sa mièvrerie. Comment ne pas craquer sur un Separate Missions, sa basse grondante et ses chorus pop à souhait ? C’est le type de chansons qui peuvent sauver le rock et même le faire grandir !
