Est-ce la crise mondiale, ou bien MMJ avait encore beaucoup de matériel après l’enregistrement de The Waterfall II, l’an dernier ? Toujours est-il que le groupe propose sur cet album éponyme une nouvelle collection de chansons exceptionnelles. Du groove talkingheadsien (Love love love), des interprétations dylanesques (The devil’s in the details), mais au-delà, une vraie signature : aujourd’hui My Morning Jacket n’est plus un groupe de rock, ou de pop, ou d’americana, ou de folk. My Morning Jacket semble au contraire avoir atteint une plénitude où tous ces styles ont été assimilés, digérés, pour n’en tirer que le meilleur de chacun. On pourrait y ajouter la pop californienne 70s, la soul que ce ne serait pas encore complet.
MMJ, l’album, rappelle ce que le rock américain – au sens le plus large du terme – a su proposer de meilleur dans les 50 dernières années. Lumineux, chaleureux, ambitieux, personnel : il est dingue d’imaginer qu’un tel album ait pu naître quelques mois seulement après un prédécesseur déjà de très haut niveau comme a pu l’être The Waterfall II !