Lordi propose en cette fin d’année le disque le plus What The Fuck de l’année. Un mélange surprenant entre la disco la plus 70s/80s, et le son hard rock déjà connu des vainqueurs de l’Eurovision 2006.
Lordi conclut ainsi une année marathon, qui aura vu le groupe proposer pas moins de sept nouveaux albums, tous issus de la même envie : revisiter version Lordi les différents styles musicaux.
Après une intro faussement dialogue de film Xploitation, c’est parti pour les claviers, les synthés, les cordes, les whawha, les choeurs lascifs et, bien sûr, la présence de Sir Lordi.
Passé l’effet comique de la chose, il faut reconnaître une évidence : Lordi sait se jouer des codes pour balancer de vraies chansons. Des morceaux qui s’immiscent immédiatement dans vos oreilles. Et imaginer des titres qui auraient pu être interprétés par Boney M (Macho Freak), Donna Summer, ABBA (Believe me) ou Village People, c’est tout simplement jouissif ! D’autant plus que les titres restent dans le registre horror rock habituel du groupe : Zombimbo, Tinder Ghost Choir (la looooove song de l’album, genre Jim Steinman), Bella from Hell, etc.
Sorte de coming out disco pour les fans de hard rock (et inversement), Lordiversity Superflytrap est le disque parfait pour une soirée dansante, pour que tout le monde profite de la musique sans se poser d’autres questions que de faire la fête (bon, OK, sauf les fans de r’n’b, mais est-ce si grave ?). Le groupe s’offre même un gospel à la Irene Cara (Cast out of heaven).
Lordi, c’est quand même en 2022 30 ans de carrière, une victoire surprise à l’Eurovision (et des maux d’estomacs pour notre Michel Drucker en prime !), et un groupe jamais pris en défaut d’ingéniosité.
Bref, comme tous les albums précédents du groupe, et même un peu plus ici, Lordiversity Superflytrap est monstrueusement bon !
