Brandon Boyd, c’était le gars que tous les gars détestaient et enviaient dans les 90s, lorsqu’a débarqué Incubus, groupe de fusion, comme on disait à l’époque. Le physique, le charisme, le talent, la voix… Alors, 30 ans après, on écoute son deuxième album solo (escapade, puisqu’Incubus est toujours de la partie) et … ben on le déteste et on l’envie toujours autant.
Dès les premières nappes orientalisantes de Dime in my dryer, tout est là : une ambiance mystérieuse et psyché et cette voix, peut-être la dernière voix depuis la mort de Michael Hutchence capable de rendre au rock son aura sensuelle et lascive. Et tout l’album est de cet acabit. Un disque qui suinte la sincérité, tant dans son propos, sa légèreté pop, par moments, que par son interprétation.
Pas si loin de ce que propose Incubus, cet album Echoes & Cocoons permet surtout à son auteur d’explorer un côté légèrement plus électronique de son travail. Et le résultat, ce sont des chansons qui emportent l’auditeur, le rendant presque esclave de la musique.
Brandon Boyd s’offre ici un délirium psychédélique et synthétique de toute beauté. Il y a quelque chose qui tient de l’extase, presque du sacré. En tous cas de l’intime, à l’image d’une chanson comme Pocket knife, à même de motiver le plus démotivé, de nous embarquer vers un ailleurs cotonneux et bienveillant (« Take this old pocket knife that I have been keeping, Hold it under pillow while you are sleeping, Then cut a window into, Your oldest and darkest dream, And let it wash over you, That life-like, love light beam »).
Echoes and Cocoons s’inscrit quasi instinctivement dans ces feel-good albums. Ces disques qui n’impressionneront pas comme un monument du rock le feraient. Mais ces albums dont on sait qu’ils seront des repères spirituels réguliers.
Un autre album de rock alternatif pour rêver un peu
http://myskeuds.eu/index.php/2022/03/24/40-watt-sun-perfect-light-rock-alternatif/