Le disque fou. Fou. Fou. Ca commence par un chant polyphonique mystique, celtisant, féminin, comme un duo entre Enya et Sinead O’Conor. Une douceur belle et absolue. Quelques nappes l’accompagnent, de loin comme pour borner un peu ce chemin vers un ailleurs onirique.
Puis une ou deux secondes de silence qui durent une éternité, et là les grosses guitares débarquent, nous emmenant vers un dark metal violent, que ces voix féminines accompagnent de loin (Mono no aware). Le propos sombre de Nova reste cependant mystique tout au long de l’album. Comme une énergie noire venue envahir nos oreilles puis nos corps, d’une façon aussi violente que sensuelle.
Car si le chant masculin est agressif, le chant féminin reste céleste, et la musique, tendue mais mélodique met ces deux approches vocales en valeur d’une façon incandescente.
Nova est aussi et surtout un disque varié, rythmé, qui laisse l’auditeur reprendre son souffle, comme pour mieux replonger, puis ressortir la tête de l’eau, et y retourner encore plus brutalement.
Alors, ici on a écrit « dark metal » pour décrire la musique de Sylvaine. Mais post-black metal, black gaze, metal gothic conviendraient aussi. Tant ce disque est puissant, riche, avec une production assez ahurissante. Laissez-vous tenter par la beauté sombre des ténèbres !
Dans un genre proche
http://myskeuds.eu/index.php/2020/10/21/mother-i-sludge-metal/