Certainement l’un des albums synth/retro les plus jouissifs de ces derniers mois. Dans la lignée de nombreux artistes, L’Avenue publie un album totalement puisé dans les 80s. Pour un peu, ce projet britannique pourrait servir de bande son à la dernière saison en date de Stranger Things.
Voix électronique, nappes de synthés, saxophone en fond (ze touche 80s !), cet album est à la fois cinématographique et contemplatif. Plongeant dans une mer où les poissons s’appelleraient Jan Hammer ou Ed Starink (oui, celui des compilations Synthétiseur), L’Avenue propose une musique qui n’a pas si mal vieilli, bien au contraire, peut-être aidée par une production qui, elle, est actuelle.
Sensuel (l’ouverture City of angels, Night Hunter), inquiétant (Streets of thunder), navigant entre chant, voix parlée et morceaux totalement instrumentaux, L’Avenue offre une vision fantasmée mais assez proche de ce que les 80s ont pu proposer en musique. Par moments, le groupe se rapproche même du travail des Norvégiens Ulver (sur leur album Perdition City).
Surtout, cette vision fantasmée n’est pas totalement fausse. Au contraire, L’Avenue a parfaitement saisi les gimmicks de l’époque, les sonorités qui offraient aux chansons leur succès.
Electrique s’écoute bien mieux d’une traite, offrant un moment très relaxant à l’auditeur. Un voyage dans le temps, mais aussi un simple moment-bulle pour se couper d’un monde qui fait par moments bien regretter la fin des années 80.
Dans un genre proche
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