Attention chef d’oeuvre. On pourrait presque arrêter la chronique ici. Edgar Allan Poets, c’est un duo qui publie enfin son premier album, après plusieurs années d’existence. Et ce coup d’essai est un coup de maître. Un album de rock tendant vers le gothique, comme le poète dont il se revendique, et qui a déjà offert au rock quelques chansons ou albums magiques (notamment The Raven, pour Lou Reed).
Sur une base guitare, basse, batterie habituelle, Edgar Allan Poets utilise le piano et les cordes pour densifier une musique sombre, belle et vénéneuse. Où l’on retrouve quelques éléments qui ont fait le succès de groupes comme Nick Cave & The Bad Seeds, Tiamat ou Paradise Lost. C’est d’ailleurs vers le quintet britannique que va le plus la filiation ou le cousinage. Même si Edgar Allan Poets est bien plus rock que typiquement metal. Mais la noirceur éclatante de leur musique les rapproche très directement.
Les chansons défilent, comme autant de nouvelles ou d’histoires. Une construction musicale impressionnante à chaque fois. Et des hits en puissance. Ou juste des chansons composées et interprétées « à l’ancienne », quand le terme songwriting voulait encore dire quelque chose. Comment ne pas craquer devant Sorry, chanson d’amour qui part en vrille ? Comment ne pas être impressionné par le groove noir de Waiting for you ?
Edgar Allan Poets ravira tous les fans de rock qui peuvent se revendiquer de Lou Reed, pour la noirceur, de Nick Cave pour le groove rock, et du mouvement gothique pour l’ambiance générale. Et tout simplement pour tout fan de rock.
Puisqu’on parle pas mal de Nick Cave dans la chronique,
http://myskeuds.eu/index.php/2021/04/23/nick-cave-warren-ellis-carnage-rock/
Le site du groupe ici