Ici chez Myskeuds, nous n’avons jamais caché notre admiration pour le groupe norvégien Ulver. Groupe capable de changements de styles à 180 degrés d’un album à l’autre. Mais sur deux de leurs derniers albums, ils ont décidé de s’intégrer au courant synthwave / post punk actuel.
Pourquoi parler ici d’Ulver ? Parce que la musique d’Auger ressemble assez étrangement, par moments, à ce qu’Ulver a proposé ces dernières années. A savoir une musique fondamentalement rock, et résolument wave. Et so(m)brement dark.
Sur Nighthawks, Auger propose son 4e album, mais en le considérant comme le premier. Comprenez « on a fait beaucoup de covers et collaborations avant. Maintenant, on montre qui on est ». Et Auger, ce duo britannique, c’est un mélange d’orfèvre entre rock, métal, indus et électro. Un savant cocktail qui ravira tant les amateurs d’Ulver (oui, on y revient) que ceux de Mesh ou Paradise Lost. Pour une musique lourde, sombre, mélancolique et mélodique. Et pour leur pochette, savant et joli détournement du célébrissime tableau de Edward Hopper, qui donne son nom, Nighthawks, à l’album.
Cette idée d’un art total, combinant la musique et le visuel rassure d’autant plus à une époque où les pochettes d’albums se ressemblent de plus en plus. Ce pari artistique se poursuit tout au long d’un album riche de 11 chansons, parmi lesquelles quelques perles (City never sleeps, Oxygen, ou This pain I compress, qui, là, éblouira les fans de Depeche Mode, avec les accents gahanesques de la voix du chanteur du groupe).
Pas aussi metal qu’il ne s’annonce, le groupe n’en propose pas moins un album riche et sensible.
Comment on “Chronique album Auger – Nighthawks (rock indus)”