Quand tu presses Play sur un nouvel album des Afghan Whigs, tu te dis que ça va être sympa.
Mais quand ledit album débute par une chanson digne des Stooges (incandescent I’ll make you see good), c’est au-delà de tes attentes.
Si la voix de Greg Dulli n’atteint pas ici, et pour causes, ces aigus si particuliers, le morceau est tout de même énorme.
La suite de l’album est un retour à ce que The Afghan Whigs savent proposer de mieux : un rock racé, arty diront certains, et en tous cas d’une classe rarement atteinte par leurs collègues. Dès The Gateway, deuxième chanson, on retrouve ces modulations musicales et vocales, ce talent mélodique qui ont fait depuis un paquet d’années maintenant le succès du groupe de Cleveland.
The Afghan Whigs poursuivent leur chemin, ne s’arrêtant sur aucune mode, ni aucun genre particulier. Leur musique vient de leur âme, et même si elle batifole de temps à autre avec quelque chose de connu, c’est pour mieux affirmer leur identité.
Publié 5 ans (déjà ?!?!) après In Spades, et quelques mois après le premier album solo de Greg Dulli, on sent que How do you burn a bénéficié de cet espace temporel. Le groupe a évité le piège d’un album trop tôt après l’excellent In spades. Et choisi de l’enregistrer quand toutes les étoiles seraient alignées.
Le résultat, c’est un album qui pourrait faire office de best of tant tout y est parfait ou presque. La construction mélodique de Catch a colt, le doux venin de Jyja, l’émotion pure de Domino and Jimmy… How do you burn s’installe immédiatement parmi les nombreux classiques du groupe. Et parmi les meilleurs albums de l’année.
« Rock arty diront certains » avons-nous écrit plus haut. Oui, car le rock est une énergie, une lutte. Mais il est aussi un art que The Afghan Whigs maîtrise parfaitement.
Retour ici sur l’album solo de Greg Dulli, leader des Afghan Whigs
Le site du groupe ici
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