Est-ce un effet de la crise COVID ? Toujours est-il que nombre d’artistes ou groupes font depuis quelques mois des retours que, non seulement on n’espérait plus, mais qu’on n’attendait plus.
Dernier exemple en date après, au hasard Del Amitri (19 ans depuis le dernier album), Dub War (27 ans entre Wrong side of Beautiful et Westgate under fire) ou encore Porcupine Tree (13 ans tout de même), c’est donc Altered Images.
Le groupe écossais s’était fait connaître au tournant des années 80 avec trois albums essentiels. Avant de spliter, malgré un dernier album produit notamment par Tony Visconti.
Entretemps, chacun aura fait sa carrière, la palme revenant à Johnny McElhone, qui a fondé Texas.
Clare Grogan, elle, a repris le nom Altered Images depuis une dizaine d’années. Et publie enfin ce Mascara Streakz sur lequel sa voix de femme-enfant fait encore des merveilles. Le tout saupoudre une musique aigre-douce, post punk en plein. Où instruments rock et électro se jouent l’un de l’autre. Et surtout, en embrassant tout ce que les courants mêlant électro et rock ont pu produire de plus dansant. De New Order à Kylie Minogue (les voix sont assez comparables) en passant par les Pet Shop Boys et le plus récent mouvement synthwave.
Mascara Streakz se veut ainsi une collection de jolies chansons electro pop totalement calibrées radios ou clubs. Et ouvrant la porte à nombre de remixes !
Un retour inattendu, donc, mais qui offre l’un des plus jolis albums electro pop de l’année. L’un des plus ambitieux aussi, tant le travail sur le son est épatant. La seule question, dont la réponse apparaît hélas évidente : est-ce que le monde attendait encore Altered Images ? Non. Et c’est bien dommage. Alors, donnons à Clare Grogan et les siens l’occasion de battre en brèche les idées reçues sur le-groupe-qui-publie-enfin-un-truc-après-40-ans-d’absence. Parce que Mascara Streakz le vaut à chaque note !
Le site du groupe ici
Et puisqu’on évoquait Del Amitri, chronique à lire ici