On doit appeler ça le juste retour des choses. Dans les années 80, Simple Minds était parmi l’olympe des artistes pop rock. Avant que les 90 ne fassent tomber le groupe écossais dans une forme d’oubli, malgré l’un ou l’autre très gros album (Good news from the next world, notamment).
Puis la vague synthwave a permis de ressusciter les géants d’alors. Parmi lesquels Simple Minds. Et la tournée européenne du printemps dernier avait permis de lever les derniers doutes : le duo Kerr Burchill est bel et bien de retour. Avec un groupe très mis en avant par le duo historique. Et une énergie folle. Celle de gars qui ont connu la gloire puis le doute. Et ne sont aujourd’hui plus là que pour une chose : le plaisir de jouer et de partager leur musique.
Dès Vision Thing, qui ouvre l’album, en ayant été l’un des deux singles annonciateurs, on comprend qu’on a à faire à du très grand crû. La guitare de Burchill est toujours aussi inspirée. Quant à Jim Kerr, plus qu’un chanteur ou leader de groupe, on le sent leader d’une troupe soudée, unie.
Et le reste de l’album de dérouler des chansons qui s’approchent fortement des plus grands hits que furent Someone, Somewhere in Summertime ou l’indépassable (Don’t you) Forget about me.
Ainsi First you jump, l’autre single en préambule de l’album, reprend les sonorités signature du groupe. Quand Solstice Kiss et son ambiance celtisante rappelle le fantastique Belfast Child (originellement Glasgow Child).
On a le sentiment que Direction of the heart n’est pas le vingt-deuxième album de Simple Minds. Mais le premier album d’une nouvelle ère Simple Minds. Grandiose et stupéfiant. Simple Minds a finalement connu le passage presqu’obligé des grands : un succès assez rapide, un passage dans le désert médiatique, un retour en grâce. Qui en font aujourd’hui un groupe culte.
Le site officiel de Simple Minds ici
Les géants écossais de retour en 2022, c’est aussi Altered Images