Le disque commence par une intro noire, poisseuse, futuriste (Molecule). Comme la mise en place inexorable d’un supplice qui va durer longtemps. Avec, bien sûr, des délices de barbarie. Puis, l’ambiance futuriste reste. Mais avec un propos général bien moins coercitif. On est même parfois à cheval entre l’indus et la synthwave (Alone again) ! L’album suit, ainsi, dans un univers totalement inspiré par Blade Runner ou Terminator, notamment. Un univers de limbes industriels et dub dans lequel Noise Unit se balade, comme un explorateur.
Pas de doutes, Noise Unit est toujours là et bien là, avec qui est déjà son huitième album.
La musique est aussi hypnotique que réjouissante. Avec quelques incursions « rétro » (le nu jazz affleurant sur Creepo).
Le côté sorciers fous du projet l’emballe de bout en bout. Comme la BO d’un film imaginaire dans lequel l’homme et la machine fusionneraient enfin pour le meilleur. Comme si la musique folk de demain devait passer par les explorations synthétiques. Morceaux instrumentaux, chansons (le « hit » Still alive en mode punk cybernétique), le groupe a fait le choix de la variété dans sa création.
Les prises de consciences sont aussi présentes (The reality is less than TV), et en 14 titres très inspirés, Noise Unit prouve encore que la musique industrielle, quand elle est plus maîtrisée que copiée, reste un absolu artistique.
Le Bandcamp de Noise Unit
Rhys Fulber est aussi membre de Frontline Assembly