Une intro d’album comme Forever, il n’y en a hélas plus assez. Là, on parle d’une chanson entraînante, rock, dynamique à souhait. Une chanson que ne renierait pas un groupe comme The Cult. Une chanson qui vous dit très clairement « écoute l’album ». Et l’album qui suit, hé bien, il est du même (très bon) tonneau.
Embrayant sur une musique moins fondamentalement rock, et plus orientée post punk (Back to love, Thungs’n’thieves), lorgnant vers The Killers, All The Young réalise un album où les tubes potentiels s’enchaînent. Des chansons qu’on imagine sans mal finir dans une BO de film ou dans une pub. Mais surtout une musique qui procure une énergie et un plaisir réels à écouter, et réécouter sans la moindre modération.
Le groupe s’était mis en grand sommeil après un premier album publié au début des années 2010. Puis est revenu, de façon assez surprenante. Une grosse dizaine d’années, c’est certes long. Mais si c’est le prix à payer pour un album aussi varié, aussi riche dans sa composition et sa production, finalement ce n’est pas trop cher.
La principale force de All The Young, c’est d’ailleurs cette capacité à s’extraire d’un courant post punk auquel le groupe appartient clairement, mais dont il semble avoir percé les limites « déontologiques » ou « éditoriales » qui risquent de le faire tourner rapidement en vase clos. Ici, on a une variété musicale bien plus importante. Avec des ballades (City of love), ou des morceaux plus rock (Radio now, qui n’aurait pas dépareillé sur le dernier Simple Minds).
Finalement on peut presque penser que All The Young a voulu profiter du son post punk actuel pour emballer un véritable album de stadium rock. Et qui fait de Tales of grandeur un disque totalement réussi, et entièrement radio friendly. Et après qui dira que les critiques rock n’aiment que les disques que les radios n’aimeraient pas ?