Et si ? Dans la série Et si, les Mellons pourraient tenir toute une chronique. Ce groupe californien propose sur son premier album une musique autant inspirée par les Beach Boys que par les Kinks. Soient deux influences non négligeables dans l’histoire du rock.
Leur musique est donc psychédélique, mélodique, « sale » juste ce qu’il faut, avec un grammage particulièrement précis. Et l’on a immédiatement l’impression de replonger à la fin des années 60, époque bénie du psychédélisme. Le groupe semble d’ailleurs qualifier sa musique de pop baroque. Pas faux du tout.
Les arpèges et les arrangements d’une chanson comme So much to say procurent un tel sentiment d’intemporalité. Quand Prelude (in E major) offre une ballade 60s absolue, voix retravaillées et rythmique d’époque.
Le sentiment à l’écoute d’Introducing The Mellons est étonnant. Comme si l’on avait retrouvé un vieux disque oublié au grenier par nos parents, scorie de leur jeunesse. Mais un disque qui aurait été enregistré dans des conditions irréelles pour l’époque tant le son aurait été bien meilleur que celui des précités Beach Boys, pourtant magiciens des studios.
Et l’on se prend alors à rêver de cette époque que l’on n’a pas forcément connue. Et l’on comprend aussi mieux pourquoi des plus jeunes que nous ont, eux, ce rêve des 80s. Parce que dans les deux cas, la magie de la musique proposée nous offre un moment d’imaginaire, de fantasme, d’onirisme sur une époque que l’on imagine plus belle qu’elle n’a probablement été en vrai.
Le BandCamp du groupe ici
Encore un peu de pop ?