Les super groupes des 70s ou des 80s ont disparu. La tendance aujourd’hui, en la matière, tient plus du marketing que de la réunion artistique.
Mais quand Billy Talbot et Ralph Molina, soit les deux tiers de l’actuel Crazy Horse, se réunissent. Et qu’ils invitent Nils Lofgren, collaborateur passé de Crazy Horse et guitariste émérite de Bruce Springsteen, on se doute que l’amitié est le conducteur principal de cet album. Qui plus est quand le Loner Neil Young vient faire coucou sur l’un ou l’autre titre.
Musicalement, évidemment, c’est énorme. Pas une claque, parce qu’on attend au moins ce résultat de la part de tels musiciens. Mais qu’est-ce que ça joue ! Du rock, de la folk, du rock californien 70s (une chanson d’intro comme Rain, un millier de groupes au moins en rêveraient), de la joie, de la mélancolie.
Surtout, chacun y va de sa partie chantée, entre Young et Lofgren, les deux vocalistes du projet. Qui apportent, chacun, sa couleur à l’ensemble. Plus rock pour l’un, plus folk pour l’autre.
Album de réunion, All roads lead home est né pendant la pandémie. Chaque musicien a, comme de nombreux autres, pris son temps pour jouer et composer. Et enregistrer. Et là, ils se sont réunis pour donner corps à ces chansons. Chaque musicien en a apporté trois, hors Neil Young, pour une seule chanson (Songs of the seasons).
Le résultat, on l’a déjà écrit, ne surprend pas. Connaissant la qualité de compositeur et de songwriter des 4 bonshommes, il ne pouvait pas y avoir de fausses notes. Mais ce qui ne surprend pas plait. Enormément. Par la simplicité de l’ensemble. Par sa beauté intrinsèque. Par le simple plaisir qu’on pris ses géniteurs à produire ce disque. Qui fleure bon l’écoute au volant, fenêtre ouverte, pour transformer une départementale en highway californienne. Et un temps maussade en soleil couchant.
L’occasion d’aller sur le site de Nils Lofgren
Encore du classic rock ? C’est par ici