Les New Yorkais frappent très fort avec ce nouvel album. En rappelant d’abord l’importance qu’a eue Sisters Of Mercy sur la scène gothique. Une importance comparable à celle des Beatles, des Stones et de quelques autres sur la scène musicale mondiale. L’introductif Requiem for the sun en est le parfait exemple.
Mais ce rappel, cette influence, même majeure sur Lost hymns, ne doit pas cacher la personnalité propre du groupe. Qui réussit à balancer en 11 chansons pas moins de 11 hits. Des ambiances toujours très travaillées, grâce à une production au cordeau. Et un chant masculin / féminin pour une double voix particulièrement réussi (notamment sur tower down).
Les canons du genre sont respectés : clavier sépulcral, cassures de rythme, rythmique solide. Mais il y a aussi et surtout cette forme de respect d’une tradition du rock gothique. Où A Cloud Of Ravens a fait, donc, le choix de s’inscrire dans un mouvement patrimonial, historique, plutôt que de chercher à révolutionner le genre.
Ce qui transparait le plus sur Lost hymns, c’est une foi, un amour du rock et de la culture gothique. Sans pour autant se complaire dans une imagerie timburtonesque. Non, A Cloud Of Ravens, c’est d’abord du rock. Du gothique ensuite.
Pour autant, le duo s’est entouré d’une prod totalement actuelle. Pour faire de Lost hymns un album intemporel. C’est là la marque, non pas des bons ou très bons albums. Mais des grands disques.
Le BandCamp officiel de A Cloud Of Ravens
Encore du rock gothique ?