8e album pour le DJ britannique (le 9e avec la BO de Last Panthers). Et autant le dire tout de suite, on tient ici un chef d’œuvre. Rien de moins. Un disque qui marquera la scène pop au sens le plus large. Pas forcément tout de suite. Mais par les influences qu’il mélange. Et celle qu’il ne manquera pas d’avoir sur nombre de musiciens.
Car Clark signe un album OVNI. Un album qui le rapproche autant de Jean-Michel Jarre, précurseur des métissages électro (Wedding). Que de Nine Inch Nails (les bidouillages pour « salir » le son). Que de Radiohead, ne serait-ce que cette voix aigüe et affectée. Alors quand Thom Yorke débarque sur Medicine, on tutoie le paradis. Et comme avec tout ou presque ce que touche le garçon, on est dans un univers parallèle. Des limbes musicaux où les genres musicaux et leurs interprètes n’ont plus d’importance. Où seule compte la pureté de l’émotion.
Sus Dog est un voyage immobile, intérieur. Un voyage sensitif. Où la douceur et une forme (certes légère) de violence se conjuguent admirablement (Town Crank, qui rivalise avec les NIN les plus électro). Les moments de grâce, touchant la musique world (Clutch pearlers) sont aussi présents. Pour faire de Sus Dog un album d’une grâce rare. Cassant les codes, adaptant les genres les plus différents (jazz, rock, world) à son univers électro, le DJ britannique réussit sur Sus Dog une performance rare d’émotion. Un disque aussi facile à apprécier que difficile à véritablement cerner, tant il est riche d’informations. Que ce soit en production, en création, en interprétation.
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Et pour les fans de Thom Yorke