Groupe de rock alternatif du New Jersey. Qui s’est permis sur son album précédent d’inviter Bruce Springsteen le temps d’un duo. Autant dire qu’on a ici à faire à un groupe né sous une bonne étoile. Et qui sait composer des chansons qui marquent !
Comme le Boss, Bleachers revendique son origine du New Jersey, ce côté col bleu. Et comme Springsteen, les chansons ont quelque chose à dire. Les textes sont particulièrement inspirés, une nouvelle fois. Et les mélodies se mettent aisément à leur service. Le chant, parfois à deux voix, apporte une amplitude plus importante au son, ce qui n’est pas négligeable.
Mais si l’on cite facilement Springsteen, en évoquant Bleachers – surtout quand ils utilisent un saxo (Modern Girl pourrait être une chanson du E-Street Band !), il ne faut pas oublier d’autres grands noms du rock US, au premier rang desquels Wilco.
Bleachers se pose en véritable oustider de luxe de la scène indie américaine. Avec une intelligence assez rare dans la composition de ses chansons. Et aussi dans leur rendu : ici le rock ne se résume pas à l’axiome guitare/basse/batterie. De nombreux sons programmés apportent des distractions très bienvenues. Jack Antonoff, leader et chanteur du groupe, en est aussi le producteur de l’album. Un travail en vase clos qui permet d’obtenir sur disque ce que le groupe avait d’abord dans sa tête. Soit une musique qui fait autant réfléchir que danser (l’ironique Jesus is dead risque de faire bouger un max en concert).
Bleachers s’inscrit petit à petit parmi les meilleurs groupes alternatifs américains. Et ose les chansons étonnantes, comme Alma Mater, magnifique morceau de bravoure et de songwriting abouti.
Le site officiel de Bleachers
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