Il y a plusieurs écoles dans la musique électronique. Celle, tape-à-l’œil des Djs qui font bouger les nightclubs. Et celle des créateurs de sons. Qui transposent des impressions, des émotions, via la musique et l’ordinateur. Ten Walls en fait partie, et ce nouvel album pousse un peu plus encore cette exploration sonore.
The Mountain King est clairement un album impressionniste. Tant l’accord entre l’électronique et l’organique (principalement piano) fonctionne naturellement. Pour proposer une musique méditative, prenante. Qui lorgne parfois vers le jazz (How I feel). Mais surtout, qui reste toujours légère, aérienne, minérale.
Zelda, par exemple, est un morceau qui magnifie ce moment où l’on regarde la pluie tomber, au jour couchant, par la fenêtre. Quand Sanctuary nous emporte vers une contrée mystérieuse et inconnue.
The Mountain King est une invitation au voyage, qu’il soit lointain, ou intérieur. Album aussi ouvert qu’introspectif, il place Ten Walls parmi ces musiciens inclassables. Mais qui ont une seule obsession : le beau. L’absolu musical. Et un absolu ici assez minimaliste. Il n’y a pas de débauche d’effets ou de sons. Juste une quête de la note et de l’accord parfaits.
En fait, la seule question qui peut se poser à l’issue de l’écoute d’un album riche de 30 morceaux instrumentaux est : conviendra-t-il au public electro habituel ? Peut-être pas. Et c’est ce qui incitera le public non habitué au genre à tester un disque tout simplement beau.
Le site officiel de Ten Walls
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