Le groupe texan publie avec Spent Shells son troisième album (après End Position en 2016 et The Kicking Mule en 2018). Et ce Spent Shells est un disque rude à appréhender, tant le groupe a réussi à mixer des influences diverses.
Du hardcore à l’indus (Postponments ressemble furieusement à ce que Marilyn Manson a pu proposer de meilleur dans une veine gothico-sado) en passant par l’électro punk façon Atari Teenage Riot (Public School #4), Street Sects a créé 10 titres fascinants dans leur volonté d’agresser l’oreille, tout en restant parfaitement audibles. Ce qui entraîne un comportement étrange à l’écoute : l’envie d’arrêter le disque mais au moment d’appuyer sur Stop on a tout de même envie d’écouter encore quelques secondes, puis la chanson, puis passer à la prochaine et recommencer le même processus.
Street Sects se présente comme groupe expérimental et le terme convient parfaitement à ce tourbillon sonique autant que sonore qu’est Spent Shells. Cherry on the cake, le groupe se fend d’une reprise très personnelle du Like Rats de Godflesh, sur le mythique album Streetcleaner, bel hommage à la musique de Justin Broadrick !
Voici un disque qui risque de ne plaire qu’à peu de personnes, mais qui saura assurément devenir pour ceux qui l’aimeront un disque parmi leurs favoris.
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