28 ans séparent The Sun Behind The Sun de son prédécesseur, Age Of Reason (publié donc en 1990).
Aux manettes, Paul Barker, ex-Ministry, qui prouve une fois de plus qu’en cas de divorce (musical), la bonne chose est qu’on peut avoir avec chaque ex plus de bonne musique que celle que le « couple » pouvait faire ensemble.
Dès le titre d’ouverture, Hard Won Decay, Paul Barker instaure une ambiance tribale et clinique que ne renierait pas un Killing Joke époque Pandaemonium. Et tout au long des 8 titres qui forment The Sun Behind The Sun, le cahier des charges de l’indus rock est plus que respecté : rythmiques lourdes et lancinantes au service de mélodies accrocheuses, avec ces voix trafiquées pour paraître plus freaky. X0000, certainement le titre le plus expérimental du disque, nous embarque dans un malaise sonore pendant près de la moitié de son écoute, avant de plonger dans les contrées du NIN ou de… Ministry des 90s. Salvateur souvenir pour qui a pu vivre cet âge d’or de l’indus rock / indus metal en live !
Suit These Unknown, que l’on imagine aisément remixé pour une soirée EBM, tout comme We’ll take tomorrow.
Lead Into Gold prouve que s’il a attendu (trop !) longtemps, Paul Barker a gardé intact son talent de compositeur et arrangeur hors pair, et qu’il mérite bien mieux que d’être un second ou un collaborateur de projet chorale (Rvolting Cocks, Puscifer, etc.)
Lead Into Gold prouve enfin, avec ce The Sun Behind The Sun que ceux qui produisent le meilleur de l’indus rock sont ceux qui ont participé à son envol il y a déjà une grosse trentaine d’années. N’en déplaise aux habituels copycat.