Voilà le genre de bonne nouvelle qu’on n’attend plus vraiment. Live s’était séparé de son chanteur, Ed Kowalzcyk, il y a près de 10 ans. Entretemps, jusqu’en 2016, mots doux, droits d’usage du nom etc, par avocats interposés : une figure imposée de tout rock band qui se respecte.
Et puis, en 2016, donc, l’annonce officielle des retrouvailles. Le temps de faire quelques concerts pour se remettre en rythme, le groupe a travaillé sur un EP, 5 titres, dont une reprise. Voilà Local 717 !!!
Et comme souvent dans ces cas de retrouvailles, on a l’impression très sympa que rien n’est arrivé depuis la dernière livraison tous ensemble (ici : Song from Black Mountain en 2006). L’énergie du groupe, la musicalité de la voix de son chanteur, le sens de la mélodie, les guitares qui grattent juste ce qu’il faut, l’énergie punk (Be a giver, man), on a le cocktail Live servi on the rocks !
Live a aussi le chic pour créer des chansons inspirées de la tradition musicale country, mais interprétées très rock, qui deviennent des hymnes immédiats. C’est le cas sur Local 717 avec Waterfall, qu’on imagine déjà très bien en live, par Live (oui, facile, je vous le concède).
Un mot enfin de la reprise. Ou plutôt de la réappropriation. Car c’est aussi une constante, désormais chez ce groupe : prendre une chanson archiconnue pour se l’approprier et en créer sa propre version. Live s’était frotté il y a quelques années au I walked the line (Johnny Cash) en y apportant une mélodie nouvelle. Bis repetita avec un autre classique cette fois : rien moins que le Venus In Furs du Velvet Underground. Exit le violon vénéneux de John Cale, bienvenue une mélodie tout aussi envoûtante, sorte de variation autour d’un même thème. Le stupre de l’original n’y disparaît pas. Il y est seulement un peu plus dilué, très subtilement.
Reste que 5 titres, dont une reprise, ce n’est évidemment pas assez ! Espérons que 2019 permettra à Live d’offrir un nouvel album !!!
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