On peut reprocher mille choses à Billy Corgan. On peut. Notamment le titre bien trop long de ce nouvel album ! Mais s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas lui reprocher, c’est d’avoir le sens de la chanson et des arrangements. Et ce 11e album est là – et bien là – pour le prouver une fois de plus. Voire plutôt, de nouveau. Car Shiny and Oh So Bright, Vol. 1 / LP: No Past. No Future. No Sun marque le retour de James Iha et Jimmy Chamberlain. Un peu comme chez Téléphone / Les Insus, c’est Madame Bassiste qui tire toujours la tronche.
Depuis Mellon Collie & The Infinite Sadness (1995), Les Smashing Pumpkins proposent un savant et habile mélange d’instruments, d’harmonies, de styles aussi. C’est cette richesse, plus ou moins bien contrôlée sur les disques, qui fait l’originalité du groupe.
Sur Shiny and Oh So Bright, Vol. 1 / LP: No Past. No Future. No Sun, dès la première chanson (Knights of Malta) on plonge en psychédélisme soul-pop, un genre pas spécialement abordé jusqu’ici (peut-être sur la reprise du To Love Somebody des Bee Gees sur son album solo, par Billy Corgan).
Il y a aussi les titres ultra calibrés Smashing Pumpkins, bien sûr (Silvery Times (Ghosts) – Travels, …) qui empruntent au rock alternatif, à la synth pop comme sait si bien le faire le groupe.
Et il y a les coups de sang comme à l’époque de Bullets with Butterfly Wings ou Zero (Solara, qui sonnerait presque comme une 007 song avec les arrangements adequat… si Mme Broccoli nous entend, hein, pour le n°25… ) dont on attend pas mal sur scène, ou encore le presque prog Alienation.
Shiny and Oh So Bright, Vol. 1 / LP: No Past. No Future. No Sun est la jolie surprise que l’on n’attendait plus forcément après un Monuments to an Elegy sur pilote automatique, sympa mais guère emballant au-delà de deux trois écoutes. Les Smashing Pumpkins signent ici un album qui doit marquer leur retour au premier plan !
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