Premier album pour ce trio étonnant, après un EP il y a déjà 4 ans (Guilty of love EP).
Présentations d’abord. Au chant il y a Jade Vincent, dont le timbre évoque sans détour de nombreuses chanteuses aux musiques sombres (de Siouxsie Sioux à Jarboe en passant par la reine Kate Bush). A ses côtés, Keefus Ciancia, compositeur de musiques de films ou séries (Ali, The Fall, Spider Man 2, etc.) et David Holmes, le DJ et producteur bien connu.
La musique d’Unloved ne se fixe pas de frontières, mais une ligne directrice : proposer sous sa propre marque sonore un voyage dans une musique interlope qui aurait toute sa place dans une production de David Lynch. On y voyage sur une mer faussement calme pour mieux apercevoir sans les toucher les rivages d’un rock gothique (Devils Angels), d’une dream pop féminine qui rappelle autant les groupes des sixties que Cults (Heartbreak, Remember, Love et son intro qui n’est pas sans rappeler le Mrs Robinson version Lemonheads) ou encore un jazz lynchien (Bill, Danger).
Chez nous, c’est Etienne Daho en personne qui ne s’y est pas trompé. Fan du groupe, il les a invités à faire quelques premières parties pour lui, et même prêté sa voix le temps d’un duo sur Remember, comme il avait pu le faire dans les 90s avec Saint-Etienne sur He’s on the phone, superbe adaptation de son Weekend à Rome.
Unloved semble réinventer ce concept de super groupe à voix féminine qui avait en son temps fait le succès fort mérité d’un Garbage. Et signe un album aussi envoûtant que vénéneux de la première à la dernière seconde !
www.unloved.info