Ce n’est pas à la musique que fait penser le travail de Beat Circus. Mais au cinéma. Au cinéma d’un certain genre. Imaginez un reboot de Westworld réalisé par Quentin Tarantino, dont David Lynch aurait supervisé la musique avec Angelo Badalamenti et Nick Cave.
Vous aurez alors une idée plus ou moins approchante du délire noir et sang proposé ici.
Des titres où jazz, blues, cabaret, rock ou punk s’attirent, se repoussent (Murieta’s last ride). Des voix fantomatiques sur des violons lancinants pendant que la batterie augmente vos pulsations cardiaques (These wicked things, chanson titre) avant qu’une voix à la Roy Orbison ne sorte de nulle part.
Le spoken word sous acide et influence kletzmer (Gone, gone, gone) y côtoie un jazz interlope (All the pretty horses) et l’on se prend très vite à appuyer à nouveau sur la touche Play, une fois le disque fini. Juste pour repartir dans cet ailleurs qui fait autant rêver que peur.
https://beatcircus.bandcamp.com/